samedi 25 décembre 2010

Diable, on est en Tasmanie !


Avant de partir, nous nous imaginions l'Australie comme une halte dans notre periple, a mi chemin entre l'Asie et l'Amerique du Sud. Un pays developpe ou les gens nous comprendraient, ou l'on pourrait recharger nos batteries et eventuellement renflouer notre porte monnaie, en bossant un peu dans une fromagerie a Melbourne par exemple !

Depuis, les plans ont bien change, ils sont faits pour cela. Plus de Mongolie, de Nepal, de Borneo, de NZ nous ont finalement laisse 2 semaines et quelques pour ce continent. 2 semaines que nous avons decide de passer en Tasmanie, pas que nous en sachions grand chose (quelques recits de voyageurs croises en chemin et d autres bons echos) mais cela semblait suffisament exotique pour y passer Noel.Voila, deja dans 2 jours nous rentrons a Sydney avant la grande traversee vers Rio, la Tasmanie derriere nous. Il nous en reste beaucoup et peu de choses au final. Peu car en dehors d Hobart nous n avons vu aucune autre ville, n'avons pas bourlingue a gauche a droite comme d'habitude, entre plages et montagnes, stations de bus ou gares bondees.

Nous nous sommes "juste" engages dans un trek de 9 jours entre montagnes rocailleuses, lacs, marecages, neige (afin d etre solidaire avec la metropole), grele parfois, de la pluie en abondance, beaucoup de boue, des racines, des rivieres impromptues.... Sur la lancee de nos treks au Nepal et en Mongolie, nous nous etions decide cet ete a reserver l'Overland Trek. Derriere ce nom pompeux et bien markete (on est en Australie quand meme), il s'agit d'un circuit ou plus au coeur des plus hautes montagnes de Tasmanie (1600m, relativisons).

Le sac, rempli de pates, riz, couscous, barres de cereales, petrole... frolait les 18 kilos au premier jour (celui ou on est encore bien froid et ou il faut grimper pendant des heures evidemment). Du coup chaque matin le reconfort d avoir gagne quelques grammes, le corps qui se soumet un peu plus a la charge, mais aussi les fringues humides a remettre, l attente de la premiere flaque de boue qui laissera nos pieds trempes pour le reste de la journee et l esperance d'un bon feu au prochain refuge.

Au final, on a beaucoup aime et on s est laisse charme par des paysages tres sauvages : champs de bruyeres en fleur, forets dignes du seigneur des anneaux dont tous les troncs sont couverts de mousses vert fluo et de lychens etranges, et montagnes genre canyons americains.

Les refuges allaient de cabanes en bois rudimentaires avec un poele a charbon a des huttes ultra modernes. Les animaux du coin semblaient aussi les apprecier. Autour se baladaient des kangourous avec leur petit dans la poche, des wombats, des possums (mix entre chat et rat, protege en Australie mais dont ils font des chaussettes en NZ !) et des carrawongs (corbeaux locaux). Ces deux derniers etant particulierement voleurs de nourriture de trekking, sachant ouvrir ou decouper les sacs et les tentes ...


Le dernier jour, nous decidons de camper car nous attendons le bus le lendemain et il n y a plus de refuges a ce stade. Erreur, ce fut la nuit la plus froide et humide. Le matin nous remballons en hate la tente trempee. On a bien cru devoir reiterer cette nuit, le bus qui devait nous ramener a Hobart etant surbooke. Mais en bon francais on a rale, et miracle, on a reussi a briser la Regle, a introduire un peu de bordel a la sauce asiatique, bref a s asseoir dans le couloir du milieu a meme le sol.
C est fou cet amour des regles ici. Quand tu traverses la route (vide) au vert, il y a toujours quelqu un pour te dire d attendre pour ta securite, que si le bus te laisse mourir de froid dehors c est qu il y a des regles vous comprenez, qu il faut faire le tour du supermarche si tu a oublie de prendre le panier situe 1.5 m derriere la porte d entree, que non on peut pas se garer la, meme pour 30 sec sinon on sera poursuivi en justice et que non vraiment, il ne faut pas faire de blague au comptoir d embarquement sur la securite, c est meme marque dessus. Sinon, FINE APPLY (mon mot prefere).
Bref.


Noel a Hobart, dans une auberge de backpacker, on a pas l habitude. Chacun tente ses specialites nationales (churros con chocolate pour cette barcelonaise, sushi et dumplings pour un contingent de chinois...) Nous, on vise le saumon, bon marche car produit ici, accompagne d un champagne local, pas mal du tout. Par contre cote fromage, la pasteurisation n aide pas. Hortense se venge sur un merveilleux gateau au chocolat. Miaaaaaam.

Voila, plus que quelques bieres a echanger avec Ben, un gaillard d ici, 2 metres de bonne humeur que nous avons rencontre au cours de la randonnee. Guide pour des clients trekkeurs de luxe (qui veulent du vin et des douches chaudes!), il nous a refile une bouteille de pinot noir local piquee sur le stock de ses ennuyeux clients. Son trip c est acheter un grand bateau avec quelques 'mates' pour aller naviguer jusqu en Antarctique faire du trek la bas (!) et puis remonter vers le Bresil l annee de la coupe du monde du foot. Il est serieux, il a deja passe 1 mois dans le froid au milieu d une colonie de lions de mer afin de les 'marquer' :)



Ciao, passez un bon reveillon !

Stop eclair a Sydney...


....le week end avant le depart en Tasmanie. L'occasion de passer du temps avec Weh, un ami rencontre en Mongolie qui revenait d'Inde ou il a travaille dans un ONG avec des refugies Birmans. Cuisine indienne a l'honneur : on se delecte de dahl et curry d'aubergines maison et autres specialites ... Tour du port de Sydney pour voir l'opera et observer les australiens en maillot de bain. L'impression d'etre a Bali au milieu des surfeurs aux dents de requins. Puis visite du Koala Center ou nous avons pu caresser ces bestioles qui ont tout compris a la vie puisqu'ils dorment pres de 20h par jour. Dur, dur la meditation dans les eucalyptus !



mardi 14 décembre 2010

Kiwi Kiwi Kiwiiii

La Nouvelle Zelande fait partie des voyages improvises durant notre periple. Si inacessible, pourquoi ne pas profiter d'etre deja en Australie ? Nous sommes partis autour de l' ile du sud dans notre "el cheapo", le  modele de voiture le moins cher possible. Pres de 3000 km de paysages  a couper le souffle. Un melange d' Alpes, Nepal, Mongolie.
Ici c'est le printemps. Les montagnes sont couvertes de fleurs : jaunes or des genets, violettes, roses...On est bluffe par la diversite des paysages.
A l'est on admire a Kaikoura des plages de rochers couvertes d'otaries avec en fond des montagnes enneigees. A l ouest, a Punakaki, on  traverse une foret de fougeres arborescentes digne des tropiques pour  rejoindre une cote dont les plages de galets et les falaises rappellent  Etretat.
Les Kiwis ont pousse le raffinement des sports outdoor a la limite.  D'ailleurs, 1/3 des voitures sont des campings cars.

A Queenstown ou Wanaka, on peut dans une meme journee sauter en parachute, descendre des rapides en kayaks ou encore se lancer sur une piste de vtt puis finir la journee a lezarder sur la plage d' un lac de montagne. Nous nous sommes plutot concentres sur le trekking, en dormant dans des fantastiiiiiiiiques refuges de montagnes (ils sont toujours hyper positifs quand ils evoquent un sujet quelconque mais la on est plutot d accord).
Rando epique avec plus de 1000m de denivele pour atteindre la French Ridge Hut.

Notre escalade vertigineuse est recompensee par des vues sur le glacier Rob Roy et la rencontre d' un kea, un perroquet montagnard tres curieux. Il passe la soiree a prendre son bain dans le lavabo du refuge et a essayer de s introduire dans le refuge. Heureusement il jette son devolu sur des campers arrives dans la soiree. Deux filles kiwis qui apres avoir seulement fait une des randonnees les plus hard core du coin soit 8h  aller retour on decide comme ca, sur un coup de tete de monter ici aussi soir 6h de plus...Ils sont fous ces kiwis !
Pour nous remettre de ces aventures montagnardes, au regime pates cheddar, nous profitons des cuisines  rutilantes des lodges. Au menu gigot d'agneau a l ail, quatre quart, citrouille farcies, bolognaise le tout  accompagne suivant l'humeur d'un petit sauvignon de Marlbourough (region vinicole du nord). Apres pres d'un mois, on repart en comptant sur ses doigts les randos a faire au sud : Mont cook, fjords ou encore les volcans a voir au Nord. Maintenant, rendez vous a Sydney avant de partir voir les diables de Tasmanie.