1er jour : en route sur les chemins préhispaniques
Depart au petit matin. Impossible de dormir la nuit d'avant a cause des anglais bourres a la biere du Carnaval. Reveil a 4h mais pas de taxis. Ils ont aussi trop picoles.
Départ a 7h finalement. Les voitures peinent sur la route boueuse du col.
Debut de trek sur une route inca préhispanique dans le brouillard, apres un delicieux petit dejeuner de "appi" (pate de mais aromatisee a la canelle accompagnee de bananes).
Longue descente qui s'acheve par un dejeuner au bord de la riviere. Les strates geologiques aux couleurs pourpres, ocres et brunes se detachent sur les falaises qui bordent le chemin. Notre piste se resume parfois a un fin trajet boueux bordant un precipice peu engageant. La journee se termine par une longue montee qui borde une cascade a etage. Sur la route, notre guide nous explique les proprietes des herbes aromatiques et les legendes quechuas. Selon les indiens, le monde se divise en 3 parties : le ciel, la terre et le monde des enfers ou regne le diable et des animaux magiques.
Les canyons que nous traversons, appartiennent aux royaumes des demons. Les quechuas protegent les lamas des mauvais esprits par des pompoms colores comme talismans.
Plus de 70% des Boliviens vivent a la campagne. Ici se trouve la veritable bolivie. Nous passons une averse dans une maison de boue bordee par un enclos de chevres. Les paysans nous offrent la traditionnelle chicha carnavalesque (boisson de mais fermentee passée de main en main et dont quelques gouttes sont toujours donnees avant en offrant a Pachamama. Seul hic, nous devons finir le saut entier de chicha pour ne pas offenser nos hotes. Ravis par notre soif, ils insistent pour nous faire gouter les differentes chichas qu'ils ont preparé. Pachamama recoit de plus en plus d'offrandes de notre part (on en jette plus par terre pour suivre...).
Notre campement est situe sur une vaste prairie que traverse des troupeaux de chevres et d'annes. Dans la nuit, on entend les bergers jouer de la flute.
Le 2e jour se deroule dans un immense cratere aux strates geologiques rondes comme des petales. Petite pause dans la gorge du diable pour admirer une cascade vertigineuse. La coca transportee par notre guide est offrete a chaque paysan pour s'accorder ses bonnes graces. Comme au Nepal, nous sommes regardes comme des betes curieuses par les passants. Les indiens refusent qu'on tire leur portrait de peur que nous volions leur ames. Pas de photos des passants donc.
On dejeune en haut du cratere puis nous poursuivons notre chemin jusqu'à des traces de dinosaures. Notre campement sera a cote d'une village avec vue sur les Andes. Nous jouons au foot avec les enfants du coin. Une vieille femme vient nous parler en quechua. Comme elle se passe le doigt sous la gorge avec insistance, nous nous disons qu'elle est tres fachee par nos tentes. Le guide qui la croise nous explique qu'elle cherchait seulement des allumettes.
Le 3e jour, nous nous levons au point du jour afin d'atteindre Potolo avant le départ des transports locaux. Un peu en retard on finit par trouver un coffre de pick up accueillant pour les derniers km.
Mais nous sommes loin d'etre arrives. Nous nous retrouvons au milieu d'un camion local en direction de Sucre qui se remplit comme un oeuf au fur et a mesure du trajet. Nous sommes pres de 80 personnes entasses avec 2 chevres et 2 moutons. Toute une scene de comedie se deroule sous nos yeux. Le vieil alcoolique qui s'endort sur la tete du monton qui commence a braire sauvagement. La marchande de peches qui refuse obstinement que qui que ce soit s'assoit sur ses sacs alors qu'elle meme est assise dessus. Jerome finit a l'arriere du camion, moi meme sur le rebord de la bene accrochée a une arche de fer qui se rompt en chemin. Un enfant est assis entre mes 2 jambes, sa mere se tient a mon genou droit pendant qu'une vieille s'accroche a mon genou gauche.
C'est un miracle si nous ne versons pas sur la route boueuse. Nous sommes finalement arretes par une embouteillages. Les bus sont tirés par un tracteur. Ouf pause toilettes inopinee. Quand notre camion passe enfin, il ne s'arrete pas et tout les passagers se courent derriere.
Nous arrivons a Sucre avec un bon coup de soleil apres 6h de transport. En tant que touriste, nous rigolons de cette aventure, cependant certains locaux font ce trajet infernal tous les jours parfois dans la même journee pour vendre leurs produits au marche. Voir des personnes agees debout stoiquement pendant des heures au soleil donne a reflechir...
Depart au petit matin. Impossible de dormir la nuit d'avant a cause des anglais bourres a la biere du Carnaval. Reveil a 4h mais pas de taxis. Ils ont aussi trop picoles.
Départ a 7h finalement. Les voitures peinent sur la route boueuse du col.
Debut de trek sur une route inca préhispanique dans le brouillard, apres un delicieux petit dejeuner de "appi" (pate de mais aromatisee a la canelle accompagnee de bananes).
Longue descente qui s'acheve par un dejeuner au bord de la riviere. Les strates geologiques aux couleurs pourpres, ocres et brunes se detachent sur les falaises qui bordent le chemin. Notre piste se resume parfois a un fin trajet boueux bordant un precipice peu engageant. La journee se termine par une longue montee qui borde une cascade a etage. Sur la route, notre guide nous explique les proprietes des herbes aromatiques et les legendes quechuas. Selon les indiens, le monde se divise en 3 parties : le ciel, la terre et le monde des enfers ou regne le diable et des animaux magiques.
Les canyons que nous traversons, appartiennent aux royaumes des demons. Les quechuas protegent les lamas des mauvais esprits par des pompoms colores comme talismans.
Plus de 70% des Boliviens vivent a la campagne. Ici se trouve la veritable bolivie. Nous passons une averse dans une maison de boue bordee par un enclos de chevres. Les paysans nous offrent la traditionnelle chicha carnavalesque (boisson de mais fermentee passée de main en main et dont quelques gouttes sont toujours donnees avant en offrant a Pachamama. Seul hic, nous devons finir le saut entier de chicha pour ne pas offenser nos hotes. Ravis par notre soif, ils insistent pour nous faire gouter les differentes chichas qu'ils ont preparé. Pachamama recoit de plus en plus d'offrandes de notre part (on en jette plus par terre pour suivre...).
Notre campement est situe sur une vaste prairie que traverse des troupeaux de chevres et d'annes. Dans la nuit, on entend les bergers jouer de la flute.
Le 2e jour se deroule dans un immense cratere aux strates geologiques rondes comme des petales. Petite pause dans la gorge du diable pour admirer une cascade vertigineuse. La coca transportee par notre guide est offrete a chaque paysan pour s'accorder ses bonnes graces. Comme au Nepal, nous sommes regardes comme des betes curieuses par les passants. Les indiens refusent qu'on tire leur portrait de peur que nous volions leur ames. Pas de photos des passants donc.
On dejeune en haut du cratere puis nous poursuivons notre chemin jusqu'à des traces de dinosaures. Notre campement sera a cote d'une village avec vue sur les Andes. Nous jouons au foot avec les enfants du coin. Une vieille femme vient nous parler en quechua. Comme elle se passe le doigt sous la gorge avec insistance, nous nous disons qu'elle est tres fachee par nos tentes. Le guide qui la croise nous explique qu'elle cherchait seulement des allumettes.
Le 3e jour, nous nous levons au point du jour afin d'atteindre Potolo avant le départ des transports locaux. Un peu en retard on finit par trouver un coffre de pick up accueillant pour les derniers km.
Mais nous sommes loin d'etre arrives. Nous nous retrouvons au milieu d'un camion local en direction de Sucre qui se remplit comme un oeuf au fur et a mesure du trajet. Nous sommes pres de 80 personnes entasses avec 2 chevres et 2 moutons. Toute une scene de comedie se deroule sous nos yeux. Le vieil alcoolique qui s'endort sur la tete du monton qui commence a braire sauvagement. La marchande de peches qui refuse obstinement que qui que ce soit s'assoit sur ses sacs alors qu'elle meme est assise dessus. Jerome finit a l'arriere du camion, moi meme sur le rebord de la bene accrochée a une arche de fer qui se rompt en chemin. Un enfant est assis entre mes 2 jambes, sa mere se tient a mon genou droit pendant qu'une vieille s'accroche a mon genou gauche.
C'est un miracle si nous ne versons pas sur la route boueuse. Nous sommes finalement arretes par une embouteillages. Les bus sont tirés par un tracteur. Ouf pause toilettes inopinee. Quand notre camion passe enfin, il ne s'arrete pas et tout les passagers se courent derriere.
Nous arrivons a Sucre avec un bon coup de soleil apres 6h de transport. En tant que touriste, nous rigolons de cette aventure, cependant certains locaux font ce trajet infernal tous les jours parfois dans la même journee pour vendre leurs produits au marche. Voir des personnes agees debout stoiquement pendant des heures au soleil donne a reflechir...
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